Archives juin 2009

Sur Lazarus

KDE LogoJe n’étais pas mauvais en programmation Delphi jusqu’en 2002. J’utilisais aussi beaucoup Borland Pascal 7 principalement a cause de mes études. C’était pour moi une expèrience intéressante et vraiment amusante. Après avoir totalement oublié Windows, j’ai été forcé de laisser tomber la programmation Delphi en même temps. Bien sûr il y avais Kylix, mais il n’était pas une très bonne alternative :

  • Logiciel propriétaire, et très onéreux
  • Il ne fonctionnais pas sur ma Suse Linux 9.1 que (je crois) j’avais à l’époque
  • Sur ma machine Red Hat il était très instable

C’est pour toutes ces raisons qu’un petit groupe à décidé de se lancer dans la programmation de leurs propres version de Delphi, à partir de rien. Le projet Lazarus était né. Aujourd’hui je l’utilise de manière très agréable et toute les fonctions essencielles de Delphi sont présentes et même plus. Quelques autres fonctions sont encore manquantes (le projet à besoin de plus de dévellopeur) mais on peut d’hors et déjà tout faire avec.

Si vous connaissez quelque chose à la programmation en langage Pascal, vous pouvez aider au développement de Lazarus ici.

Je redécouvre maintenant le plaisir de programmer dans mon langage favori et je porterais certain de mes anciens logiciel sous FPC/Lazarus. C’est un travail immence pour l’un d’eux mais les autres seront bientot disponible. Alors, à bientot !

Hadopi est mort… Vive Hadopi !

France LogoIl y a une semaine je buvais à la santé du ministre français de la culture, Christine Albanel, car la loi «Hadopi», son cher bébé, était définitivement enterrée par le Conseil Constitutionnel, après avoir été malmenée par le parlement européen. La raison étais qu’une sanction, quelle qu’elle soit, ne peut être donnée par le législateur ou n’importe qui d’autre qu’un juge, ainsi que le non respect de la présomption d’innocence. Mais cela n’arrêta pas le ministre qui décida il y a deux jours de proposer une nouvelle loi… Hadopi 2!

Pour ceux qui ne connaissent pas, Hadopi est supposé être le nouvel arsenal législatif Français pour protéger nos artistes du téléchargement illégal. Cette loi crée une nouvelle agence gouvernementale (genre CSA ou autre), nommée Hadopi, capable d’espionner les activités des internautes. Pour le moment, espionner les utilisateur d’internet sur ce qu’il font avec leur connexion requière une autorisation d’un juge d’instruction et doit être effectué par le service de police approprié. Ici pas de police, pas de juge, pas d’instruction, seulement de la technocratie, la porte ouverte à l’espionnage de masse… Si une activité illégale est détectée sur votre ligne, vous recevrez alors un e-mail d’avertissement (l’adresse e-mail sera fournie par le FAI). Si une nouvelle activité suspecte est détectée vous recevrez un second e-mail, et si cela arrive une troisième fois, la connexion Internet sera coupée sans délai par le FAI pour une durée minimum d’un mois. Bien sûr pas de jugement, pas de preuve que le fautif soit le propriétaire de la connexion, pas de recours possible, et cerise sur le gâteau : la même organisation aura des rôles de police, justice et enquêteur… Toutes les raisons qui ont fait que le conseil constitutionnel à jugé cette loi inconstitutionnelle !

Alors, maintenant nous avons Hadopi 2 sur les rails. Qu’est-ce qui va changer ? Pas grand chose dans les faits, juste que le jugement sera prononcé par un juge via une facilité dans la loi française : “l’ordonnance pénale”. Mais qu’est-ce que c’est ? En France les tribunaux sont débordés : pas question d’envisager de vrais procès, trop cher et rien n’est plus dangereux qu’un système ou la justice à les moyens de faire un bon travail… La solution est d’utiliser le même système que celui utilisé lors d’infractions au code de la route.

Quand une infraction au code de la route est constatée, les preuves sont faciles à établir et la peine encourue ne comporte généralement pas la prison. Dans ce cas le suspect est jugé sans être présent à un procès et sans avocat. Le juge peut décider de trois choses. Si toutes les preuves sont présentées et qu’il n’y a pas de doute sur l’identité du suspect, la peine est prononcée et le suspect à 45 jours pour faire appel de la décision. Sinon le juge peut décider soit que la peine encourue n’est pas suffisante et demander un véritable procès (en particulier si la prison est requise), soit que les preuves ne sont pas suffisantes et l’ordonnance est rejetée (rien n’arrive). Voyez l’article 495 du code de procédure pénale pour plus de détails.

Dans le cas d’une affaire de contrefaçon, c’est une très mauvaise idée. D’abord, cette procédure ne peut fonctionner que pour les affaires très simples à établir, mais une contrefaçon faite par ordinateur n’est pas aussi simple à traiter qu’un excès de vitesse. Le parquet devra apporter toutes les preuves :

  • Que l’œuvre était protégée (on peut télécharger des contenus gratuit ou libre avec BitTorrent ou une Mule)
  • Que le téléchargeur savait qu’il téléchargeait une œuvre protégée (les noms de fichiers ne sont parfois pas assez explicites ou n’ont rien a voir avec leurs contenus)
  • Qu’il n’y a aucun doute sur l’identité du suspect (une adresse IP n’est pas une preuve d’identité)

Par conséquent, et si la loi est respectée, tout les dossiers montés avec le système Hadopi, risque d’être rejetés par le juge pour preuves inconsistantes. Le parquet serait alors forcé de demander une enquête de police, perdant ainsi tout l’intérêt simplificateur de la procédure. Pire, les preuves seront produites par une agence gouvernementale non assermentée. Hors le conseil constitutionnel nous dit que, dans le cas d’une ordonnance pénale, aucune enquête de police ne peut être demandée par le juge si les preuves initiales n’ont pas été rapportées par un agent assermenté, c’est à dire seulement la police et certaines parties de l’armée en France (Décision n° 2002-461 DC du 29 août 2002). Bien sûr, et pour les mêmes raisons, Hadopi ne pourra enquêter lui-même : ce ne sera pas un service de police, ils n’auront donc aucun droit pour enquêter. Hadopi ne pourra obtenir que des adresses IP et e-mail et des rapports de FAI sur les activités d’une ligne et l’identité de son propriétaire.

L’autre point est que cette loi est contre les intérêts des artistes que l’on prétend défendre. Le code de procédure pénale, interdit à la victime de demander des dommages et intérêts, dans le cas d’une ordonnance pénale (article 495, al. 9). Par conséquent, les ayant-droits devrons sacrifier leurs droits et les dommages subit à leur soif de répression et celle de leur gouvernement.

Dernière chose, cette procédure n’est pas applicable au mineurs (article 495 du code de procédure pénale, al. 8). Je vois ça d’ici : “Non, ce n’est pas moi, c’est mon fils de douze ans qui téléchargeais !“…

Pour résumer, cette nouvelle version d’Hadopi va sûrement nous assurer de grands moments de rigolade…

Ce post est principalement inspiré de cet article écrit par un avocat. A lire, très complet.

Après Hadopi, Loppsi !

France LogoLa France est supposé être une démocratie et un pays ou la liberté est un de ses fondements. Pour combien de temps ?

Après des lois liberticides comme Hadopi, qui était comme le hors-d’œuvre, le plat de résistance arrive avec une nouvelle loi : Loppsi (loi pour la performance de la sécurité intérieure). Un membre de la commission sensé conseiller le ministre sur ce projet en parle ici.

Comme il le dit le principal problème viens de l’article 6 :

Il s’agit d’« imposer aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.»

En d’autres termes, une personne pourra interdire l’accès à un site internet sur tout le territoire français, sans jugement ni contrôle. Ça me fait bizarrement penser à la Chine qui utilise ce genre de pratique !

Je pense sincèrement que la liberté risque de devenir peut à peut un luxe en France…

Site web de KDE : une nouvelle fonctionnalité ?

KDE LogoIl y a deux semaines, je parlais avec Anne-Marrie Mafhouf à propos d’une nouvelle fonctionnalité dans la zone de développement du site de KDE. Cette idée m’est apparue, quand quelqu’un m’a dit sur le canal IRC des développeurs KDE qu’il y avait problème avec un programme que je traduis, KDETV, parce que certains de ses principaux développeurs avais quitté le projet.

Peu importe si cette information est totalement vrai ou non mais je sais que certains projets ont été abandonnés dans le passé (KBabel par exemple) en raison d’un manque de développeurs. D’autres projets sont en croissance très lente en raison du manque d’éléments (graphiques, sons, fonctions essentielles…).

La solution consiste à créer une zone spéciale dans le site de développement de KDE pour centraliser les besoins des développeurs et utilisateurs. Je pense que c’est très bon pour beaucoup de raison:

  • Les nouveaux développeurs peuvent visiter cette zone et être guidés. Certains nouveaux développeurs sont parfois perdus, face à l’incroyable quantité de projets et de code source. Dans le même temps, si nous avons plus de nouveaux développeurs sur certains vieux projets au fur et à mesure qu’ils deviennent expérimentés, nous avons bien moins de chance de perdre un projet en raison d’un manque de développeurs.
  • Les développeurs peuvent donner quelques idées de nouvelles fonctionnalités qui pourraient être intéressantes dans le projet, à plus forte raison si ils ne savent pas vraiment comment les réaliser.
  • Les demandes de fonctionnalité des utilisateurs pourraient être concentré, fournissant un accès plus facile pour les responsables et les développeurs.

J’ai un peu de temps pour pouvoir gérer cette partie du boulot ;), et quelque chose comme un Wiki devrait être adaptés. Cher gourou de KDE, s’il vous plaît, dites-moi ce que vous penser.